L'ILC est fière d'annoncer le lancement de son rapport annuel 2019. Le rapport souligne les réalisations et l’impact de l’ILC sur le continent africain tout au long de l’année. Il illustre comment les approches et processus appuyés par l'ILC placent la question de la gouvernance foncière au cœur des agendas continentaux et nationaux.
LE RAPPORT ANNUEL 2019 ILC AFRIQUE
AVANCEMENT DES POLITIQUES ET PRATIQUES EN MATIÈRE DE DROITS FONCIERS
L'ILC Afrique a influencé les politiques et les pratiques des pays africains alors que les gouvernements prenaient des mesures pour élaborer leurs plans agricoles nationaux et dirigeaient les processus de réforme pour répondre aux nouvelles défis de développement.
Le rapport met en évidence, par exemple, de nouveaux instruments juridiques visant à renforcer la transparence et la responsabilité dans la gouvernance des ressources foncières, naturelles et forestières qui sont apparus au Cameroun et au Sénégal en 2019. Ces instruments ont été inspirés par les efforts locaux de multiples acteurs. Que ce soit la loi de finances du Cameroun de l'année ou le code minier révisé au Sénégal en 2019, les instruments juridiques ont pris note des recommandations des stratégies d'engagement national (NES) des membres de l'ILC formulées lors de la semaine nationale sur la gouvernance foncière au Cameroun qui s'est tenue en janvier 2019 et le débat public sur la gouvernance foncière tenu lors de la campagne présidentielle au Sénégal le même mois.
Le Libéria et le Togo ont promulgué des lois votées en 2018 qui reconnaissaient les droits fonciers communautaires et accordaient aux femmes une protection et un accès accrus à la terre. Ils ont également commencé à déployer des mécanismes de mise en œuvre.
En Afrique du Sud, la redistribution des terres a été au centre des débats menant aux élections présidentielles de mai 2019. Lorsque le gouvernement a organisé une audition publique sur la redistribution des terres, LandNNES, le réseau foncier sud-africain, travaillant à créer une force qui augmente les possibilités de gouvernance foncière centrée sur les personnes en Afrique du Sud, a aidé les membres de la société civile à influencer les discussions. LandNNES est une plateforme dirigée par ses membres de l’ILC. Lancée par l'ILC Afrique en 2018, la plateforme travail pour faire avancer le cours sur les droits fonciers dans le pays. Le rapport souligne comment la plate-forme multi-acteur a favorisé les débats dans les espaces civiques fonciers et créé des synergies pour améliorer les moyens de subsistance dans le pays.
DROITS FONCIERS DES FEMMES
De nombreuses constitutions africaines garantissent les mêmes droits de propriété aux femmes qu'aux hommes. Cependant, dans la pratique, l'attribution des terres est souvent gérée par les systèmes coutumiers, qui sont historiquement connus pour discriminer les femmes. En outre, les engagements pris par les gouvernements africains tels que le Protocole de Malabo et l'Agenda 2063 de l'Union africaine pour promouvoir l'égalité des sexes sur le continent mettent du temps à se matérialiser. C’est dans ce contexte que l’ILC Afrique a tenu son Forum Foncier 2019 et son Assemblée régionale sur les droits fonciers des femmes. De séances en petits groupes aux panels spécialisés, les membres de l’ILC ont mené des conversations frénétiques sur les mécanismes qu’il faut pour mieux promouvoir les droits fonciers des femmes sur le continent. Elle a abouti à la tenue par les membres d'une conférence de presse sur les droits fonciers des femmes et à la tenue de 23 événements parallèles et discussions lors de la 3e Conférence sur la politique foncière en Afrique, un rassemblement biennal qui regroupe les décideurs et les acteurs fonciers pour débattre de la gouvernance foncière. D'autres initiatives dirigées par des femmes sont examinées dans le rapport.
SOUTIEN RENOUVELÉ POUR LES DÉFENSEURS DES DROITS FONCIERS
2019 a été une année où l'ILC a adopté une nouvelle approche pour soutenir les défenseurs des droits fonciers en Afrique. Après avoir assisté à une forte augmentation du nombre de cas signalés de défenseurs des terres confrontés à la criminalisation, de 25 en 2018 à 112 en 2019, l'ILC a relancé son Fonds pour les défenseurs des droits fonciers et de l'environnement en décembre 2019, avec un site web qui permet aux défenseurs éprouvant des difficultés de contacter et demander de l'aide directement. Le rapport discute de cette mesure et d'autres mesures que la plateforme a mises en place pour soutenir les défenseurs des droits fonciers.
Enfin, le rapport aborde les efforts de l'ILC pour promouvoir l'agriculture familiale et faire avancer les droits des peuples autochtones et des pasteurs. Il partage également comment l'ILC a aidé les communautés à sécuriser des terres accaparés et les stratégies qu'elle a mises en place pour établir des partenariats et collecter des fonds pour des actions sur le continent.