Communiqué de presse
La ILC Afrique reconnaît la décision capitale rendue par la Cour constitutionnelle sud-africaine. Dans un jugement unanime, la Cour a déclaré inconstitutionnelle la Loi sur le leadership traditionnel et Khoi-San, citant l’incapacité du Parlement à faciliter la participation du public.
« Le droit communautaire ne peut pas être perçu comme homogène, car il ne tient pas compte des diverses expériences vécues par les habitants d’Afrique du Sud. Notre nation se compose de divers groupes historiques et ethniques, chacun ayant des liens culturels uniques. Kearabetswe Moopelo, Facilitateur - LandNNES (Coalition nationale pour l’accès à la terre en Afrique du Sud)
Nous félicitons la Cour constitutionnelle d’avoir défendu les principes de la démocratie et d’avoir reconnu l’importance primordiale d’une participation significative du public au processus législatif. La décision souligne les droits fondamentaux des individus et des communautés de faire entendre leur voix et de participer aux décisions qui ont un impact direct sur leur vie.
La loi a été largement critiquée par ces communautés (traditionnelles et Khoi-San), qui ont fait valoir qu’elle porterait atteinte à leur droit coutumier et à leur autorité traditionnelle. La décision de la Cour a justifié ces préoccupations et envoyé un message fort au Parlement selon lequel il doit respecter les droits de tous les Sud-Africains, y compris les communautés traditionnelles et Khoi-San.
ILC Afrique reste inébranlable dans son engagement à soutenir les efforts qui font progresser les droits fonciers, la démocratie et la gouvernance inclusive à travers l’Afrique. Nous continuerons de suivre l’évolution de la loi sur le leadership traditionnel et Khoi-San et de plaider activement en faveur de la protection des droits et des intérêts des communautés rurales.