COMMUNIQUÉ DE PRESSE
25 SEPTEMBRE 2023
LE DÉCOR EST PLANTÉ POUR UN RASSEMBLEMENT DE DÉFENSEURS, D’EXPERTS, DE PARTIES PRENANTES ET DE MEMBRES DES COMMUNAUTÉS, DÉTERMINÉS À FAIRE PROGRESSER LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES ET DES COMMUNAUTÉS LOCALES EN AFRIQUE TOUT EN NOURRISSANT LA PRÉCIEUSE BIODIVERSITÉ QUI NOUS SOUTIENT TOUS.
L’échange régional d’apprentissage en Afrique sur les droits et la conservation, organisé par l'International Land Coalition (ILC), la Tenure Facility (TF) et Community Land Action Now ! (CLAN !), se déroulera du 2 au 6 octobre 2023 au Kenya.
Cet événement de cinq jours est un effort collaboratif visant à apprendre, à inspirer, à discuter et à coordonner des actions qui permettent aux peuples autochtones et aux communautés locales de protéger leurs droits fonciers et territoriaux, en reconnaissant leur rôle vital en tant que gardiens de la nature. Des délégués de divers pays africains, dont le Burkina Faso, le Mali, le Libéria, la République démocratique du Congo, le Malawi, Madagascar, le Gabon, le Cameroun, la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya, se réuniront pour se pencher sur les stratégies, les approches et les solutions efficaces pour faire progresser ces droits dans le contexte de la conservation.
Au cœur de l’échange se trouve un engagement à explorer à la fois les défis et les réussites dans la poursuite d’une conservation et d’une restauration fondées sur les droits. Les participants s’engageront dans des dialogues constructifs, partageront leurs expériences et acquerront des connaissances sur la sauvegarde des moyens de subsistance et de la biodiversité tout en renforçant la résilience face à divers défis.
Le Kenya, notre pays hôte, offre une perspective unique. Doté d’un cadre juridique solide reconnaissant les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales, le pays a servi de terrain d’essai pour des initiatives pilotes impliquant les communautés dans les pratiques et la gestion de la conservation. Cependant, le fossé entre la reconnaissance et la mise en œuvre de ces droits demeure, les pratiques de conservation dépossédant de nombreuses communautés de leurs terres ancestrales. L’échange servira de plate-forme pour comparer les cas et partager les expériences de conservation fondées sur les droits de toute l’Afrique.
L’accent mis par l’événement sur les droits et la conservation s’inscrit dans le cadre des efforts mondiaux visant à lutter contre la perte de biodiversité et à protéger les droits des peuples autochtones. Le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, tel qu’il a été adopté lors de la COP15 à Montréal en décembre 2022, vise à enrayer et à inverser la perte de biodiversité en mettant sous protection 30 % de la planète et 30 % des écosystèmes dégradés d’ici 2030.Cet objectif vise à reconnaître les territoires et aires conservés ( ICCAs) et autres mesures de conservation efficaces ( OECMs) des peuples autochtones et des communautés locales comme faisant partie intégrante de la gestion des aires protégées.
Cependant, les défenseurs des droits fonciers et les défenseurs de l’environnement s’inquiètent toujours des pièges potentiels de l’objectif 30x30, car il est influencé par des acteurs historiquement associés à la conservation. L’échange régional d’apprentissage en Afrique se penchera sur les implications de ce programme de biodiversité dans un contexte africain, en explorant le potentiel d’un partage plus équitable des avantages et de résultats de développement fondés sur les droits.
Le Kenya, avec sa riche mosaïque d’éleveurs, de communautés, de peuples autochtones et de rôles cruciaux des femmes dans la gestion des ressources naturelles, la restauration des écosystèmes, l’adaptation au climat et la résolution des conflits, constitue une toile de fond idéale pour ces discussions. L’histoire du pays en matière d’aires protégées contrôlées par l’État, de projets pilotes impliquant les communautés dans la conservation et de cadre juridique solide reconnaissant les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales offre des informations précieuses sur la voie à suivre.
Alors que 40 % des terres du Kenya sont désignées comme terres communautaires, l’écart entre la reconnaissance officielle et la mise en œuvre reste un défi, entraînant des déplacements des territoires ancestraux. L’événement mettra en lumière ces questions, en soulignant la nécessité d’investissements à long terme pour améliorer les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire locaux.
Le Kenya compte également plusieurs zones de conservation, dont la réserve nationale du Masaï Mara, où différents modèles de conservation coexistent. L’échange mettra en lumière des expériences réussies de cogestion d’aires protégées par les peuples autochtones et les communautés locales qui remettent en question les efforts de conservation.
L’Échange régional d’apprentissage sur les droits et la conservation promet d’être un événement qui façonne l’avenir de la conservation et des droits des peuples autochtones et des communautés locales en Afrique. Ensemble, nous pouvons bâtir un monde plus durable et plus équitable où la biodiversité prospère et où les communautés s’épanouissent.
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Caroline Sang
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International Land Coalition Afrique
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