Il n'est plus question de justifier les droits fonciers des femmes, mais de les concrétiser
Nous récapitulons les thèmes clés du Forum foncier Africain 2021 cette semaine, en mettant l'accent sur la capacité à établir des partenariats pour faire progresser les ODD via une gouvernance foncière centrée sur les personnes.
Aurez-vous manqué les points essentiels du premier jour ? Vous pouvez les retrouver ici.
Vous trouverez ci-dessous les éléments marquants de la deuxième journée :
- Les intervenants de la plénière ont tous évoqué ces mots d'une manière ou d'une autre : Il n'est plus question de justifier les droits fonciers des femmes, mais de les concrétiser.
- Uneven Ground, publié par l'ILC, contient des articles sur les droits fonciers des femmes qui proposent des indicateurs sur la méthode de mesure des progrès dans ce domaine : 1, droit d'usage (de tout ce qui concerne la terre) ; 2, droit de changement (d'un usage à un autre et la prise de décision sur la question de l'utilisation de la terre) ; 3, droit au profit ( remis en toute sécurité entre les mains des femmes) ; 4, droit de transfert et de transaction (permettant aux femmes d'entreprendre une vente permanente ou d'utiliser comme garantie) ; 5, droit futur (droit d'hériter et de léguer à la génération suivante).
L'heure n'est plus à la justification des droits fonciers des femmes, mais à leur mise en application
- L'IGAD, comme l'ILC, déploie des stratégies axées sur la promotion des droits fonciers des femmes en utilisant des approches verticales, centrées sur des interventions pluriannuelles pour renforcer les institutions, générer des données (voir ce rapport de LANDex sur le Sénégal - ce qui est évalué est administré), partager des expériences au plan national, établir des cadres juridiques pour garantir l'égalité des genres, adopter une approche ferme vis-à-vis de la culture et de la religion, et bien plus encore.
- Assez de discours, l'heure est à la présentation de solutions. L'une de ces solutions est issue de Participatory Rangelands Management, expérimenté au Kenya et en Tanzanie, et de Regreening Africa, qui vise à restaurer 1 million d'hectares de terres dégradées et à toucher 500 000 ménages vivant dans des habitats secs et humides.
Nous avons assez parlé, il est temps que nos rencontres soient porteuses de solutions
- Utiliser le pouvoir des valeurs socialement et politiquement acceptées. Les valeurs et les pratiques socialement et politiquement acceptées incitent à des changements de fond, et les projets constants sensibles au genre changent les discours sur les droits fonciers des femmes et des jeunes.
- L'art a incroyablement le pouvoir d'inspirer le changement social et une meilleure gouvernance foncière, en particulier chez les jeunes Africains. La plupart des œuvres d'art - peinture, sculpture, littérature, danse, etc. - ont la terre pour cadre principal. La prochaine Conférence sur la Réforme Foncière en Afrique, essentiellement virtuelle, permettra de donner vie à cette réalité.
Le continent est jeune, et la gouvernance foncière ne peut être pleinement réalisée sans la jeunesse Africaine
- Le continent est jeune, et la gouvernance foncière ne peut être pleinement réalisée sans la jeunesse Africaine. Renforcer la mise en œuvre des ODD avec la jeunesse au cœur de l'action. Consolider la voix des jeunes par une approche multidisciplinaire afin qu'elle porte des réponses aux questions d'atténuation du changement climatique, de sécurité alimentaire, de travail adéquat et de partenariats via l'utilisation de la technologie, des réseaux sociaux et des médias.
Le thème de la journée était l'accès des femmes et des jeunes à la terre et le contrôle de celle-ci. L'accent a été mis sur les solutions permettant d'accélérer ce processus, ainsi que sur l'urgence d'actions concrètes coordonnées dans les mois et les années à venir.