La dégradation des terres est un problème urgent, affectant plus de 45% de la superficie terrestre de l’Afrique, avec 55% à risque élevé ou très élevé de dégradation supplémentaire. Cette dégradation contribue de manière significative au changement climatique
Le risque de dégradation supplémentaire est attribué, sans s’y limiter, à la déforestation, à la mauvaise utilisation des terres et de la mauvaise gestion des parcours et à la surexploitation des ressources naturelles.
Pour remédier à ce problème, les efforts passés et en cours se sont concentrés sur la lutte contre les causes profondes de la dégradation des terres et l’élaboration de stratégies de prévention et de relèvement.
La plateforme régionale d’ILC Afrique sur les écosystèmes gérés localement utilise la méthode de régénération naturelle gérée par les agriculteurs (FMNR) pour restaurer les écosystèmes des terres arides. Cette méthode s’est révélée prometteuse pour éviter et même inverser l’avenir sombre d’une nouvelle dégradation.
Restauration de terres dégradées dans le centre du Mali, Afrique de l’Ouest. (Crédit photo SahelEco)
Au cours des cinq dernières années, la plateforme a déjà restauré 600 000 hectares de terres dégradées et conservé plus de sept millions d’hectares pour les communautés d’Afrique de l’Ouest et de l’Est.
« La restauration des terres dégradées et la conservation des paysages changent la vie d’environ 1,330 000 personnes, principalement de petits exploitants agricoles, dans plus de dix pays africains au sud du Sahara », explique Antoine Kalinganire, facilitateur de la plateforme et scientifique principal des arbres du CIFOR-ICRAF
« La restauration des terres dégradées et la conservation des paysages changent la vie d’environ 1 330 000 personnes, principalement des petits exploitants agricoles, dans plus de dix pays africains au sud du Sahara », explique Antoine Kalinganire, facilitateur de la plateforme et scientifique principal du CIFOR-ICRAF.
Les membres de la plateforme ont utilisé le plaidoyer et les campagnes pour éduquer les communautés et les entités politiques sur l’importance d’utiliser la technologie FMNR pour la restauration. « Les campagnes ont abouti à des plantations intensives, à des pratiques de régénération naturelle gérée par les agriculteurs (FMNR), à une protection complète des terres forestières actuelles (fmnr) et à une protection complète des terres forestières actuelles. » », a ajouté Antoine.
POURQUOI LA RESTAURATION EST-ELLE IMPORTANTE POUR LA PLATEFORME ?
Les terres et les paysages restaurés contribuent à la viabilité à long terme des écosystèmes cibles, aux moyens de subsistance des communautés locales et des peuples autochtones, et à la séquestration du carbone pour l’atténuation du changement climatique. En outre, ils améliorent la sécurité foncière, ainsi que les droits fonciers et principalement les petits exploitants agricoles.
La plateforme souhaite également utiliser la capacité de ses membres pour aider les communautés locales à protéger les droits fonciers des paysages régénérés.« Les membres de l’ILC sont en première ligne de la conservation des écosystèmes dont ils dépendent. La reconnaissance de leurs droits fonciers réduit considérablement la déforestation. C’est une victoire pour l’environnement, mais c’est aussi la bonne chose à faire - c’est leur terre après tout. » - Annalisa Mauro, coordonnatrice du réseau et des opérations, ILC.
L’ILC s’engage à faire en sorte que les communautés locales et les peuples autochtones disposent d’une plate-forme pour partager avec le monde leurs initiatives de restauration menées par les communautés - pratiques agro-écologiques, gestion communautaire des forêts et des parcours.
Cette plateforme sur les écosystèmes gérés localement est hébergée par l’ICRAF, un membre mondial de l’ILC.