En tirant parti de l’innovation, la plateforme de gouvernance foncière de la Coalition internationale pour l’accès à la terre (ILC) a piloté un programme dans la région du Plateau Sud-Est du Togo pour promouvoir et sécuriser les droits fonciers des femmes. En Afrique subsaharienne, les femmes possèdent moins de 1% des terres et, dans cette région particulière, leur contrôle sur la terre est secondaire et dépend de leur conjoint.
Cependant, en mai 2021, le programme de l’ILC a eu un impact significatif sur la vie de ces femmes et de la communauté dans son ensemble. Le programme, mis en œuvre par Autopromotion rurale pour un Développement Humain Durable (ADHD), l’hôte de la plateforme ILC, a sensibilisé la communauté à l’importance des droits fonciers des femmes et aux avantages de l’enregistrement foncier dans les zones rurales sur la base du code foncier et foncier de 2018. Pour rendre le programme inclusif et participatif, le ADHD a utilisé des boîtes d’images pour traduire les dispositions du code en images.
L’utilisation de boîtes à images était une approche créative et efficace pour surmonter les barrières linguistiques potentielles et les faibles taux d’alphabétisation dans la région. Le programme a également impliqué les principales parties prenantes, y compris les chefs traditionnels et religieux, pour les sensibiliser à l’importance des droits fonciers des femmes et obtenir leur soutien.
Abdou-rachidou Matcheri montrant la boîte d’images aux communautés
Il est encourageant d’entendre que les chefs traditionnels plaident pour que davantage d’hommes reconnaissent l’importance de la participation des femmes aux questions foncières. Les droits fonciers des femmes sont souvent négligés et leur participation aux processus décisionnels peut conduire à une utilisation plus équitable et durable des terres.
Le fait que deux femmes de la communauté d’Azonsougblé, Amezoti Djigbondi et Atinou Généviève, aient pu enregistrer avec succès leur propriété foncière est une étape importante où les femmes ont historiquement été marginalisées et exclues de la propriété foncière, car cela démontre l’impact pratique du programme. Espérons que ce succès encouragera davantage de femmes à faire valoir leurs droits fonciers et à participer aux processus décisionnels liés à la terre.
Amezoti Djigbondi et Atinou Généviève, recevant leurs titres de propriété après avoir enregistré avec succès leurs terres
Le succès du programme démontre une fois de plus le potentiel des initiatives communautaires pour lutter contre l’inégalité entre les sexes et promouvoir les droits des femmes dans les zones rurales. Il souligne également l’importance d’établir des partenariats et des collaborations entre les institutions gouvernementales, les organisations de la société civile et les organisations communautaires pour apporter des changements durables.